Die Fledermaus/La Chauve-Souris
JOHANN STRAUSS II
Opéra Comique (Paris)
Quand le rideau du Theater an der Wien se lève le 5 avril 1874, que voit le public ? Lui-même. Car ce théâtre n’est pas un voyage : c’est un miroir. Le spectateur est sur la scène et l’acteur dans la salle. Pas de crinoline. Ici et maintenant. Mais puisque la valse commande, nous dirons que le mystérieux prince Orlofsky a donné un thème à la fête où sont (secrètement) conviés les personnages au deuxième acte : un bal chez les Habsbourg. Thème que chacun, chaque soliste, chaque choriste, pourra interpréter à son goût.
Le programme des auteurs ? Renouer avec le succès de La Belle Hélène sans Offenbach. Ensemble, ils ont donc adopté la forme de l’opéra bouffe avec airs, ensembles et dialogues, et pris leur livret à Paris – dans Le Réveillon de Meilhac et Halévy, librettistes comme par hasard de La Belle Hélène. Nous avons pris le parti de remonter à la source française en adaptant à la musique une traduction nouvelle qui conserve le rythme, les noms, la sensualité et la cruauté de l’original.
Une comédie. Mais aussi un entrelacs de guet-apens pas joli joli. De la joie, du champagne. Mais aussi de sales types et des oies pas très blanches. Une œuvre tous publics. Mais aussi un bal masqué dont les codes rappellent moins Sissi impératrice qu’Eyes Wide Shut. Du plaisir dans le mensonge, de l’ingénuité dans le vice, de la gaîté dans la revanche, de la nostalgie dans la liesse et du poivre dans les dragées.
When the curtain of the Theater an der Wien rises on April 5, 1874, what does the public see? Himself. For this theater is not a journey: it is a mirror. The spectator is on the stage and the actor in the hall. No crinoline. Here and now.
But since the waltz commands, we will say that the mysterious Prince Orlofsky gave a theme to the party to which the characters are (secretly) invited in the second act: a ball at the Habsburgs. Theme that each one, each soloist, each chorister, can interpret to their liking.
The authors' program? Reconnect with the success of La Belle Hélène without Offenbach. Together, they therefore adopted the form of opera bouffe with arias, ensembles and dialogues, and took their libretto in Paris - in Le Réveillon by Meilhac and Halévy, librettists of La Belle Hélène by any chance. We have decided to go back to the French source by adapting a new translation to the music that retains the rhythm, names, sensuality and cruelty of the original.
A comedy. But also a network of ambush not pretty pretty. Joy, champagne. But also bad guys and not so white geese. A work for all audiences. But also a masked ball whose codes are less reminiscent of Sissi than Eyes Wide Shut. Pleasure in lies, ingenuity in vice, gaiety in revenge, nostalgia in jubilation and pepper in sugared almonds.
New french translation – Pascal Paul-Harang
Designs – Antoine Fontaine
Costumes – Jean-Daniel Wuillermoz
Choreography – Delphine Beaulieu
Lighting – Hervé Gary
All photos above by tenor Philippe Talbot
Avec : Stéphane Degout, Chiara Skerath, Sabine Devieilhe, Philippe Talbot, Florian Sempey, Franck Leguérinel, Kangmin Justin Kim, Christophe Mortagne, Jodie Devos, Atmen Kelif.